Que signifient les 8 membres du Yoga
?
Stéphane Anselmino
– 18 juillet 2015
Extrait du site LE
YOGA DANS LA VIE https://le-yoga-dans-la-vie.com/

Pourquoi parle t’on des 8 membres du yoga? Vous en entendrez
certainement parler au cours de votre pratique ou bien encore au cours de
vos lectures sur le sujet.

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Patañjali serait donc le compilateur réel ou mythique du recueil
classique des Yoga Sūtra (sutra =
traité, livre sur le yoga), quelque part entre l’an 300 av. J.-C.
et l’an 500 après J.-C.
Il s’agit essentiellement de règles de vie décrites, sous la
forme de 195 aphorismes (=définitions, préceptes moral) en vue
d’atteindre le bonheur.
Huit étapes qui décrivent une ligne de conduite morale
et d’auto-discipline.
Dans les Yoga Sutras de Patanjali, les huit membres du yoga, étapes ou
branches sont appelés ashtanga (ashta=huit, anga=membre,
étape, branche).
Elles représentent une aide à la bonne santé physique et nous font
prendre conscience des aspects spirituels de notre nature.
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Patanjali
Patañjali est qualifié de premier « codificateur »
du yoga.
Les Yoga Sūtra, représentent un traité sur le yoga, ils reposent sur
l’école Sāṃkhya (une école
orthodoxe de la philosophie indienne) et sur les textes hindous de
la Bhagavad-Gītā.
On retrouve également le Yoga dans les purāṇa (nom d’un groupe de
textes de la littérature indienne, composés entre 400 et 1000 de notre
ère. Ces récits sont des contes mythologiques, religieux et aussi basés
sur l’histoire de rois. Élaborés pour tous, préférentiellement pour les femmes
qui n’avaient pas accès aux veda* …
uniquement réservés aux hommes), et les Upaniṣad ** , un ensemble de textes
philosophiques qui forment la base théorique de la religion hindoue.
Son travail est une des écritures hindoues majeures, et
sert de base à ce qu’on appelle le Rāja Yoga*** ou Yoga royal !
*Les véda constituent
un ensemble de textes sacrés (les plus anciens textes de l’Inde dont
l’origine est inconnue) et de doctrines sous la forme
d’une « connaissance révélée » transmis oralement aux
sages indiens nommés Rishi et de brahmane à brahmane (caste supérieure)
**Upaniṣad (du sanskrit upa : déplacement
physique, ni : mouvement vers le bas et shad : s’asseoir, soit l’idée
de « venir s’asseoir respectueusement au pied du maître pour écouter son
enseignement »).
Patañjali y analyse ici les principes et les techniques
psycho-physiques sous forme de propositions aussi générales que possible. Ce
n’est donc pas un manuel permettant de pratiquer le yoga.
Le yoga de Patañjali est une des six écoles (ou darśana) de la philosophie hindoue. Ses sūtra nous fournissent la
référence la plus ancienne au terme Aṣṭāṅga Yoga, littéralement « les huit
membres du yoga ».
Ces membres
sont :
YAMA, NIYAMA, ASANA, PRAṆAYAMA, PRATYAHARA, DHARAṆA, DHYANA ET SAMADHI.
Que
sait-on sur Patañjali ?
Comme la rédaction de ces trois
textes semble s’échelonner sur plusieurs siècles (du IIe av. J.C. au
IVe siècle) et ne présente pas véritablement une unité de style, la
critique textuelle moderne considère généralement que Patañjali est le nom
de différents auteurs ; certains parlent d’une lignée de 14 Patañjali.
L’étude du corps, de la parole et de l’esprit étant
complémentaires, ils représentent un effort pour comprendre l’homme dans
sa totalité.
LE RAJA
YOGA ou YOGA ROYAL
***Le Raja yoga (sanskrit IAST rāja yoga ; yoga « royal » ou
« intégral ») est également appelé aṣṭāṅga yoga (« yoga à huit
membres »).
C’est
le yoga basé sur les Yoga Sūtra de Patañjali.
Sa
caractéristique est qu’il indique la voie royale pour le contrôle du
mental.
Le Raja Yoga (RY) est divisé en deux catégories : un
yoga dit extérieur et un yoga intérieur.
A- Le
Yoga extérieur
va travailler et agir sur l’aspect extraverti de notre
personnalité.
Ses 4 étapes vont nous aider à contrôler les
vrittis (les fluctuations du mental en interaction avec son
environnement).
1) les
YAMA (les disciplines extérieures)
: premier membre. C’est un code de conduite envers les autres ou
contraintes extérieures . Elles abordent l’harmonisation des interactions
sociales et externes : c’est en quelque sorte le code moral de notre
conduite en société.
L’idée : « Ne faites pas aux autres ce que vous ne
voudriez pas que l’on vous fasse ».
Il existe 5 Yamas :
- Satya : la vérité
- Ahimsa: la non violence
- Asteya: l ‘honnêteté (ne pas voler)
- Aparigraha: la non possession
- Brahmacharya: le célibat, abstinence de rapport charnel (Brahma :
réalité transcendantale et Achara celui qui suit cette direction ).
Celui qui est dans la conscience supérieure est nécessairement
détaché et se situe à l’opposé de la partie charnelle, sensuelle et sensorielle
.
2)
les NIYAMA (les disciplines
intérieures) : les contraintes envers soi
C’est le second membre. Il
concerne l’auto-discipline et les observances spirituelles, comme par exemple,
aller au temple ou à l’église régulièrement, bénir les repas, créer sa propre
pratique de méditation personnelle ou encoce effectuer des balades
contemplatives, seul.
Les cinq niyamas sont :
- Saucha : la propreté
- Samtosa : le contentement
- Tapas : l’austérité spirituelle
- Svadhyaya : la connaissance des textes sacrés et de soi-même
Isvara pranidhana : l’abandon à Dieu. Dieu est vu ici comme le Soi intérieur,
le Divin, l’être profond en nous, caché , libéré.
3)
ASANA (assises ou postures): trouver
le calme dans la posture
Les Asanas constituent le
troisième membre. Du point de vue yogique, le corps est considéré comme le
temple de l’esprit. Il est donc essentiel d’en prendre soin pour notre
évolution spirituelle. En pratiquant des asanas, nous développons une habitude
de discipline et une faculté de concentration, qui sont toutes deux nécessaires
à la méditation.
4)
PRANAYAMA (l’art du souffle) :
libération du souffle vital, utilisation de la respiration comme un objet de
concentration.
Le pranayama, généralement
traduit comme le contrôle de la respiration, est la quatrième étape. Il
consiste à maîtriser le processus de respiration tout en reconnaissant le lien
entre la respiration, l’esprit et les émotions. Le terme technique pranayama
signifie « extension de la force vitale ». Pour les yogis, non seulement il
rajeunit le corps, mais il prolonge aussi la vie. Vous pouvez pratiquer le
pranayama comme une technique à part (en étant simplement assis pour effectuer
une série d’exercices de respiration) ou l’associer à votre pratique
quotidienne de yoga.
Ces quatre premières étapes de
yoga ashtanga de Patanjali visent à affiner notre personnalité, à acquérir une
certaine maîtrise de notre corps et à développer une conscience énergétique de
nous-mêmes. Tout cela nous prépare à la deuxième moitié de ce voyage, qui
concerne davantage les sens et l’esprit, et a pour objectif de nous faire
atteindre un niveau de conscience supérieur.
B- Le
Yoga intérieur
Il s’agit d’un travail
d’intériorisation, qui s’opère à partir d’ une démarche d‘observation,
d’analyse, de réflexion, de contemplation, de méditation et d ‘accomplissement.
5)
PRATYAHARA
Pratyahara, le cinquième membre,
signifie retrait ou transcendance sensorielle. Au cours de cette étape, nous
faisons l’effort conscient de détacher notre conscience du monde extérieur et
des stimuli externes. En étant pleinement conscient de cultiver un détachement
de nos sens, nous dirigeons notre attention vers l’intérieur. La pratique du
pratyahara nous permet de prendre du recul pour nous observer nous-mêmes. Ce
retrait nous permet d’observer objectivement nos envies : des habitudes qui
nuisent peut-être à notre santé et sont susceptibles de freiner notre
développement intérieur.
6)
DHARANA : concentration, garder l’esprit
fixé sur un point.
Chaque étape nous prépare pour la suivante, la
pratique de pratyahara crée donc les conditions pour dharana, la concentration.
Débarrassés des distractions
extérieures, nous sommes alors en mesure de gérer les distractions de l’esprit
lui-même. Ce qui est loin d’être facile ! Dans la pratique de la concentration
qui précède la méditation, nous apprenons à ralentir le processus de réflexion
en nous concentrant sur un seul objet mental : un centre énergétique spécifique
dans le corps, l’image d’une divinité ou la répétition silencieuse d’un son.
Nous avons bien sûr déjà commencé à développer nos capacités de concentration
lors des trois précédentes étapes de la posture, du contrôle de la respiration,
et du retrait des sens. Dans les asanas et le pranayama, même si nous nous
concentrons sur nos actions, notre attention vagabonde. Notre centre
d’attention se déplace constamment afin de peaufiner les nombreuses nuances
d’une posture ou technique de respiration particulière. Dans pratyahara, nous
nous observons nous-mêmes. Dans dharana, nous nous concentrons sur une seule
chose. Des périodes de concentration prolongées conduisent naturellement à la
méditation.
7)
DHYANA : méditation profonde, l’esprit
reste fixé et n’est plus sensible aux perturbations
La méditation ou contemplation, septième étape de
l’ashtanga, est le flux ininterrompu de concentration.
Bien que les notions de
concentration (dharana) et de méditation (dhyana) semblent se rejoindre, il
existe une distinction subtile entre ces deux étapes. Alors que dans la
pratique du dharana, nous fixons notre attention sur un point, dhyana est un
état de pleine conscience sans concentration. L’esprit est alors apaisé, et
dans ce silence, il produit peu ou pas de pensées. La force et l’endurance que
requiert cet état de quiétude sont assez impressionnantes. Mais ne vous
découragez pas ! Cela peut sembler difficile, voire impossible, mais n’oubliez
pas que le yoga est un processus. Même si l’on ne parvient pas à atteindre la
posture parfaite ou l’état de conscience idéal, chaque étape de notre évolution
est bénéfique.
8)
SAMADHI : contemplation profonde ou état
d’union avec le « dieu » intérieur (âtman) ou d’absorption dans l’absolu (brahman).
Patanjali décrit cette huitième
et dernière étape d’ashtanga, samadhi, comme un état d’extase. Lors de cette
étape, le méditant fusionne avec l’objet de sa méditation et transcende le moi.
Il en vient à réaliser une connexion profonde avec le Divin, une interconnexion
avec tous les êtres vivants. Cette réalisation s’accompagne de la « paix qui
permet toute compréhension », l’expérience du bonheur et de ne faire qu’un avec
l’Univers. À première vue, ce genre d’objectif peut sembler quelque peu
idéaliste, voire prétentieux.
Mais si l’on réfléchit bien à ce que l’on attend de la
vie, la joie, l’épanouissement et la liberté n’auraient-ils pas leur place sur
notre liste d’espoirs, de souhaits et de désirs ?
Ce que Patanjali décrit comme l’achèvement du parcours yogique est, au fond,
ce à quoi aspirent tous les êtres humains : la paix.
Nous pourrions également réfléchir sur le fait que l’on ne peut ni acheter,
ni posséder cette ultime étape du yoga, « l’illumination ».
On ne peut en faire l’expérience qu’à travers le
dévouement continuel de l’aspirant.
Source: http://www.yogajournalfrance.fr/les-huit-membres-du-yoga/
En résumé : Les huit membres du rāja yoga
sont :
- yama
– code de conduite envers les autres, comprenant ahimsā, satya, asteya,
brahma-chārya, a-parigraha
- niyama
– contraintes envers soi, comprenant shaucha, santosha, tapas, svadhyāya,
îshvara-pranidhâna
- āsana
– trouver le calme dans la posture
- prānāyāma
– libération du souffle vital, utiliser la respiration comme un objet de
concentration.
- pratyāhāra
– abstraction des sens, retrait des objets de leur perception
- dhāranā
– concentration, garder l’esprit fixé sur un point
- dhyāna
– méditation profonde, l’esprit reste fixé et n’est plus sensible aux
perturbations
- samādhi
– contemplation profonde ou état d’union avec le « dieu » intérieur
(âtman) ou d’absorption dans l’absolu (brahman).
Les trois derniers membres (dhāranā, dhyāna, samādhi) sont
appelés samyama, qui représente la partie essentielle du rāja yoga reposant sur
les Yoga Sūtra.
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Gayatri mantra
Extrait du site
d’Emmanuelle Legentil : https://www.yogajyoti.fr/post/la-gayatri-mantra
Mantra est un terme sanskrit
composé de "Man" l'esprit et du suffixe'' Tra" protection.
Un mantra est une vibration sonore
dans laquelle est contenue une énergie.
Le mantra canalise le mental qui a
tendance à la dispersion.
La Gayatri hymne de 24 syllabes
est tiré du Rig Veda, Mère des Vedas.
Ce chant est un
chant de délivrance. Nous le récitons 108 fois, 3 fois par jour à l'aube, en
milieu de journée et au crépuscule. Il est coutume d'utiliser le multiple de 9
pour la récitation.
Il inspire la sagesse en nous,
ouvre le cœur, soulage les tensions intérieures, les transforme en paix.
La Gayatri est considéré comme le
Shri mantra, le mantra suprême qui nourrit la divinité en chacun. Il nous
invite à être conscient de chaque pensée, parole, action, intention, afin de
donner et recevoir la beauté en chaque instant.
Gayatri MANTRA
OM BHŪR BHUVAH SVAHA
TAT SAVITUR VARENYAM
BHARGO DEVASYA DHĪMAHI
DHIYO YONAH PRACHODAYĀT
Une traduction par mot:
OM : Le son primordial, à
l'origine de la Création
BHŪR : La terre BHUVAH :
L'atmosphère, l'éther, le monde subtil.
SVAHA : Le ciel, le monde que
l'on ne voit pas, le monde causal.
TAT : « Cela » aucune parole ni
langage ne peut décrire "tat"
SAVITUR : le pouvoir contenu au
sein du soleil.
VARENYAM : Adorer
BHARGO : le Rayonnement
DEVASYA : la Grâce
DHĪMAHI : la méditation sur le
Tout
DHIYO YONAH PRACHODAYĀT :
indication qu'il s'agit d'une invocation, d'une prière
Voici les différentes traductions/interprétations
possibles :



D’autres interprétations (issues du site https://www.yay-yoga.com/yoga-et-savoirs/le-gayatri-mantra/
)


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Premier auteur : Matthieu RICARD,
Livre que j'ai découvert pendant ce confinement...
Matthieu Ricard, 67 ans,
moine tibétain, essayiste et photogrape français. Après l'obtention d'un doctorat en génétique, il devient Moine Boudhiste tibétain. Il réside principalement au monastère de Shéchèn au Népal. Traducteur depuis le tibétain vers le français et l'anglais. Il est depuis 1989 l'interprète en français du Dalaî-Lama.
En 2000, il fonde l'association humanitaire Karuna-Shechen. Depuis cette même année, il fait partie du Mind and Life Institute, association qui facilite les rencontres entre la science et le bouddhisme.
Auteurs de plusieurs livres :
- Pladoyer pour le Bonheur,
- L'art de la méditation, que je vous conseille...
- Le moine et le phylosophe : le boudhisme aujourd'hui,
- Pladoyer pour l'Altruisme,
- Trois amis en quête de sagesse...Co-écrit avec Christophe André & Alexandre Jollien
- etc......
Vous le retrouverez sur you tube...où il dispense des leçons de méditation et les enregistrements de ses conférences.
Nous contacter : velay.yoga@gmail.com